Le premier défi du GR20 est sans aucun doute son terrain accidenté. Traversant les sommets corses, le sentier serpente à travers des montagnes granitiques imposantes. Celles-ci imposent souvent l'escalade de rochers escarpés, le franchissement de rivières tumultueuses et le passage dans des terrains rocailleux et instables. Les dénivelés, variant souvent, peuvent être brutaux, avec des montées et des descentes abruptes qui sollicitent intensément les muscles et exigent une excellente condition physique et endurance.
La météo en montagne est notoirement capricieuse et changeante. Le GR20, en plein cœur de la Corse, n'échappe pas à cette règle météorologique. Les randonneurs, même les plus aguerris, peuvent être brusquement confrontés à des orages violents, des rafales de vent, à des températures élevées en été, ou inversement, à de la neige en altitude, parfois persistante jusqu'au début de l'été. Face à ces éléments, il est donc crucial de bien s'équiper, de porter des vêtements adaptés et de se préparer mentalement et physiquement à toute éventualité.
Bien que le GR20 dispose de refuges stratégiquement situés tout au long du parcours, offrant un abri et parfois des commodités, les randonneurs doivent souvent faire preuve d'une grande autonomie, notamment en matière de nourriture et d'eau. Les sources d'approvisionnement étant rares, il est impératif d'emporter de quoi filtrer ou traiter l'eau des sources naturelles pour éviter toute maladie. De plus, il est sage de bien planifier son alimentation, en privilégiant des repas énergétiques et faciles à préparer.
Le GR20, serpentant du nord au sud de la Corse, demande en moyenne 15 jours d'efforts soutenus pour être complété. Cette durée représente une longue période d'effort physique continu où chaque étape présente ses propres défis. Durant ce périple, le risque de blessures augmente : apparition d'ampoules douloureuses, risque d'entorses liées aux terrains inégaux ou tensions musculaires dues aux efforts répétés. D'où l'importance d'une préparation physique sérieuse en amont et d'une connaissance des premiers soins essentiels.
Même si le GR20 est généralement bien balisé, il est possible de s'égarer, surtout par mauvais temps ou dans les zones où le chemin est moins distinct. Les brumes soudaines peuvent réduire la visibilité, rendant le balisage difficile à voir. Les terrains escarpés et les sentiers qui se croisent ajoutent une complexité supplémentaire à la navigation. Ainsi, avoir une bonne carte, une boussole ou un GPS de randonnée n'est pas seulement recommandé, c'est indispensable pour assurer une progression en toute sécurité.
Le GR20 n'est pas seulement un défi physique, il teste également la résilience mentale. La fatigue accumulée, la solitude inhérente à une longue randonnée, les jours difficiles avec des conditions météorologiques compliquées peuvent grandement affecter le moral. L'éloignement des commodités modernes et le sentiment d'être seul face à la nature ajoutent une pression psychologique. Il est donc primordial d'être préparé mentalement, non seulement à affronter ces moments de doute, mais aussi à célébrer les petites victoires sur le parcours.
La Corse, avec sa beauté naturelle saisissante, abrite une faune et une flore très diversifiées. Outre les espèces animales pouvant présenter un danger, comme le sanglier, il existe des serpents et d'autres animaux sauvages qu'il est préférable de connaître. En ce qui concerne la flore, si de nombreuses plantes dégagent des parfums enivrants, certaines peuvent être irritantes pour la peau ou, si ingérées, toxiques. Dans cet environnement riche et parfois déroutant, l'importance de la connaissance et de la prudence ne peut être sous-estimée.
En conclusion, cette aventure est une expérience sans pareil pour tout amoureux de la montagne et de la randonnée. Bien que les difficultés du GR20 soient nombreuses, elles sont largement compensées par la beauté époustouflante du paysage et le sentiment d'accomplissement qui accompagne la fin du trek. Comme le dit le proverbe de Philippe Pollet-Villard : “Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout.”